PRÉSIDENT du club Sport et Démocratie,
Sylvère-Henry Cissé
n’a pas la prétention de parler
d’étude, au sens scientifique du
terme, juste d’un baromètre. «On
s’est contenté de surfer sur Internet
pour consulter les discours
des politiques afin de voir la
place que le sport tenait dans
leurs discours», dit-il. La réponse
ne sera guère étonnante : « On
s’aperçoit que le sport n’existe
pas dans leurs discours, reprend
Cissé. C’est révélateur de la manière dont
le sport est conçu en
France, et même d’ailleurs partout
en Europe, à l’exception de la
Grande-Bretagne où c’est dans
leur culture…»
C’est peut-être le cas, mais
pour présenter les résultats de
cette enquête (qui sera suivie par
une étude véritablement scientifique menée avec
l’INSEEC, une
école de commerce parisienne),
les organisateurs de Sport et Démocratie
ont réuni un beau plateau
aujourd’hui au ministère de
l’Économie et des Finances pour
un colloque auxquels participeront,
entre autres, la ministre des
Sports, Valérie Fourneyron, le
président du comité olympique
français, Denis Masséglia, le philosophe Michel
Serres, l’ancien
patron de l’Olympique de Marseille,
Pape Diouf, le directeur des
sports de Canal Plus, Cyril Linette,
et celui de la rédaction de
L’Équipe, Fabrice Jouhaud.
Ce colloque permettra de mettre en exergue
les valeurs reconnues du sport,
à commencer par
ses bienfaits sur la santé. «Il suffirait que 10%
de non-pratiquants
se livrent à une activité physique
pour faire baisser de 500 millions
d’euros le trou de la Sécurité sociale
», reprend Cissé, rappelant
que la Sécu d’Alsace rembourse
la pratique de certains sports
parmi lesquels l’aviron.
Son importance sur l’économie ensuite
: «C’est un des rares
vecteurs de croissance en France,
poursuit le président de Sport et
Démocratie. Rappelant à l’intention des
détracteurs du football qu’
«un footballeur professionnel , c’est 23 emplois
induits».
Toute la journée, les participants vont
pouvoir débattre de
tous ces thèmes, et de celui de la
gouvernance et du financement
du sport professionnel en France.
Un débat qui, hasard du calendrier,
survient au moment où le
CNOSF s’interroge de son côté sur
la loi sur la gouvernance du sport
français dans son ensemble.
(L'Equipe)
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