Le Musée national du sport, à l'étroit et manquant de visibilité à
Paris, a quitté la capitale pour renaître à Nice, sur les flancs du
stade Allianz Riviera, dans un bâtiment flambant neuf ouvert au public
vendredi.
Le précédent musée du sport, créé en 1963 dans le 13e arrondissement de Paris, a fermé ses portes fin 2012.
Conçu tout comme le stade qui le surplombe par l'architecte
Jean-Michel Wilmotte, le nouveau musée, qui s'étale sur 3.000 m2,
renferme plus de 45.000 objets et 400.000 documents: maillots et tenues,
équipements, trophées, médailles, mascottes, affiches, peintures,
films, photos et archives.
Près de 80% des collections,
actualisées en permanence, sont données par les sportifs eux-mêmes ou
leurs familles, explique la directrice du musée Marie Grasse. Le reste
est acquis par l'établissement, notamment lors de ventes aux enchères.
Dans le grand hall d'entrée, un match en direct accueille le visiteur
sur écran géant, devant un "Nain gourmand" datant de 1952, véhicule
publicitaire haut en couleurs de la caravane du Tour de France.
Dans une première partie historique, un très beau Pollux antique en
marbre -prêt du Louvre- trône devant une impressionnante collection de
médailles olympiques. Plus loin, un "appareil de gymnastique" en bois,
ayant appartenu à Léon Gambetta et ressemblant à s'y méprendre à une
guillotine, fait face à une superbe collection de cycles, des origines à
nos jours.
On remonte ensuite le temps avec un maillot de Louison
Bobet, des pointes de Colette Besson, un justaucorps de Marie-Jo Pérec
ou encore une combinaison de Laure Manaudou.
Après les sports
"solitaires", la section "défis d'homme à homme" (boxe, tennis,
escrime...) où l'on trouve le dernier peignoir de Marcel Cerdan rebrodé
de la main d'Edith Piaf ou la robe de tennis de Suzanne Lenglen signé
Jean Patou. Mais aussi la raquette de Yannick Noah vainqueur de Roland
Garros en 1983.
u son du haka ou de la Marseillaise, le visiteur
pénètre ensuite dans le monde des sports collectifs. Les afficionados
pourront toucher des yeux les maillots, dédicacés ou non, de Parker,
Messi, Karabatic, Platini, Pelous ou encore Ibrahimovic.
La visite se clôt sur les sports extrêmes et automobiles.
D'un coût de 18 millions d'euros et employant 19 personnes à plein
temps, le musée a été financé par un partenariat public-privé, incluant
l'Etat et la ville de Nice.
"Le Musée national du sport rassemble
une collection unique au monde qui retrace superbement l'histoire du
sport", a estimé le maire de la ville Christian Estrosi, lui-même ancien
sportif de haut niveau et qui a fait don d'une de ses motos de course
au musée.
(AFP)
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