lundi 15 septembre 2014

Thierry Braillard : en sport, "le droit du travail est violé"

"Prenons l’exemple du football. Hormis pour les joueurs de Ligue 1 et ceux des clubs de Ligue 2 les mieux structurés, on rencontre des cas préoccupants, avec des conditions de travail précaires, voire carrément illégales.
"Prenons le contrat à durée déterminée dit “d’usage”. Il comporte le plus souvent une clause qui permet, au bout d’un an, à chacune des deux parties de rompre cet engagement sans aucune condition. C’est illégal. Autre illustration : très souvent, quand un joueur arrive en retard à l’entraînement, il doit s’acquitter d’une amende prélevé sur son salaire. Or, en droit du travail, toute sanction pécuniaire est interdite.
"Les joueurs ont aussi obligation de s’entraîner tous les jours, ils jouent le week-end.Ont-ils un jour de repos ? Pas toujours. Le droit du travail est violé parce qu’il est inadapté aux nécessités du sport. Dans les plus petits clubs, les joueurs peuvent être rémunérés via un loyer, des notes de frais, des primes en liquide. Résultat : à l’heure de la retraite, ils se rendront compte qu’ils n’ont pas suffisamment cotisé et n’auront droit à rien.
"Le problème est profond et complexe. Nous sommes dans une situation où tout lemonde fait l’autruche. Le
système est établi. Il est parfois illégal mais on laisse faire."

Thierry Braillard, secrétaire d'Etat aux Sports, L'Equipe, 15/09/2014.

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Journaliste spécialisé dans l'actualité sportive, j'ai collaboré, entre autres, à So Foot, Libération, Radio France Internationale. Aujourd'hui, je suis particulièrement les politiques sportives au plan national et dans les collectivités locales pour Localtis.