vendredi 17 février 2017

Annecy, la Silicon Valley du sport, en quête des pépites de l'« outdoor »

Plus de 300 entreprises ont construit un pôle dédié aux sports de plein air autour d'Annecy. Elles lancent un appel à projets pour intégrer leur incubateur.
A Annecy, avec les Alpes comme décor naturel, la métaphore est toute trouvée : l'incubateur Annecy Base Camp veut permettre aux start-up du sport de se préparer au mieux avant de partir à l'assaut des marchés et tenter de gravir les marches du succès. La ville est déjà le coeur de l'Outdoor Sports Valley, une « Silicon Valley des sports de plein air » - du ski à la randonnée, en passant par l'alpinisme, le VTT ou la pêche -, constituée de plus de 300 entreprises. Pour suivre les traces de sa consoeur californienne, elle veut faire émerger les futures pépites du secteur sur le sol français et vient de lancer un appel pour trouver des projets à pouponner.
« Cela s'adresse aussi bien aux idées de produits que de services ou d'applications qui touchent aux activités de plein air, avec la seule contrainte de respecter des valeurs de développement durable », détaille Pascal Aymar, vice-président de l'association Outdoor Sports Valley (OSV), qui fédère à la fois les marques mondiales ayant un pied dans la région (Salomon, Lafuma, Columbia, The North Face, Decathlon…) que le vaste tissu local de TPE-PME spécialisées.
Dès ses débuts, en 2009, l'OSV s'est fixé parmi ses missions de faire prospérer le « terreau fertile des passionnés de sport qui ont une idée d'entreprise », dixit Pascal Aymar. Après avoir accompagné plusieurs jeunes pousses par des parrainages puis avoir lancé son incubateur l'an dernier avec 5 projets, elle passe aujourd'hui à la vitesse supérieure : l'Annecy Base Camp disposera, à partir d'octobre, d'un bâtiment dédié qui accueillera 10 start-up - puis 15 en 2017 - ainsi qu'une pépinière d'entreprises.

« Esprit de communauté »

Pionnier de la première promotion 2016, aux côtés d'une marque de vêtements pour l'escalade en salle, d'une gamme de combinaisons de ski et d'un logiciel destiné aux guides de haute montagne, Guillaume Linossier a vu Saola, sa marque de chaussures écoresponsables, connaître « un véritable coup d'accélérateur ». Il s'était pourtant lancé avec quinze ans d'expérience dans l'industrie outdoor. « Mais l'incubateur oblige à tenir un rythme d'avancement régulier et offre des ressources concrètes pour lancer une étude de marché ou un plan marketing, déposer des brevets… » Guillaume Bouvaist, qui dirige l'Annecy Base Camp, détaille : « On met à disposition des bureaux, des outils, comme un atelier de prototypage des produits, mais aussi une expérience et un réseau avec des parrains bénévoles mobilisés parmi les entreprises de l'OSV en fonction des problèmes rencontrés par l'entrepreneur. »


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Journaliste spécialisé dans l'actualité sportive, j'ai collaboré, entre autres, à So Foot, Libération, Radio France Internationale. Aujourd'hui, je suis particulièrement les politiques sportives au plan national et dans les collectivités locales pour Localtis.