vendredi 28 avril 2017

La LFP veut encadrer la communication des présidents de club

Eviter l'effet cour de récréation. C'est ce que souhaitent les dirigeants de la Ligue de football professionnel (LFP) afin d'améliorer l'image des clubs et des championnats. La présidente Nathalie Boy de la Tour et le directeur général Didier Quillot ne le disent pas comme cela.
Leur plan stratégique évoque la nécessité d'« adopter une charte éthique des comportements de tous les acteurs ». Mais ils en font une priorité. « C'est la première chose qui a été validée par le conseil d'administration », précise la présidente, soulignant ainsi la conscience qu'on les propriétaires et dirigeants de clubs de leurs propres excès.

Le club, un tremplin médiatique

De quoi s'agit-il ? Les règles de la charte restent à rédiger mais l'objectif est d'encadrer, voire de limiter, la communication des dirigeants. De Nasser Al-Khelaïfi (PSG) au twitteur fou Jean-Michel Aulas, ils sont trop nombreux à s'exprimer dans les médias avant ou après chaque match, sur l'adversaire, les joueurs, l'arbitrage, les instances, etc. On pourrait même penser que certains considèrent devoir être la première vedette de leur équipe. Beaucoup de « petits » millionnaires semblent avoir investi dans des clubs pour monter sur un tremplin médiatique flattant l'ego autant que par amour du sport. Et de fait, qui aurait connu l'ancien Leclerc Jacques Rousselot ou l'ex-prince des centres d'appel Bernard Caïazzo s'ils n'était devenus actionnaires de Nancy et de Saint-Etienne  ?

Pas de dénigrement médiatique en Angleterre

Rien de tel en Premier League, le championnat anglais, le plus riche du monde. Même lors de la soirée de gala annuelle du grand Manchester United, le seul membre de la direction à prendre la parole était l'entraîneur Alex Ferguson. Pas un mot du président, du directeur général ou des actionnaires. Outre-manche, la « Chairmen's Charter » signée par tous les présidents oblige « à ne pas se critiquer ou se dénigrer les uns les autres ». Sous peine de fortes pénalités financières.
Selon le baromètre de la LFP et des clubs, seulement 40 % des Français ont à leur égard une opinion positive. Les polémiques incessantes y sont sûrement pour quelque chose.

(Les Echos)

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Journaliste spécialisé dans l'actualité sportive, j'ai collaboré, entre autres, à So Foot, Libération, Radio France Internationale. Aujourd'hui, je suis particulièrement les politiques sportives au plan national et dans les collectivités locales pour Localtis.